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J'ai jeûné 14 jours : mon retour d'expérience !!!

Dernière mise à jour : 13 août



C'était en avril 2017, revenu après un mois d'un voyage enrichissant en Inde, que je décidais de découvrir le jeûne de 2 semaines. Je raconte ici mon expérience.


Les premiers jours : l'entrée en cétose

Les 2 premiers jours de mon jeûne se passèrent correctement, je me sentais bien. Il faisait beau et je profitais de l'ensoleillement. Je passais mon temps à lire dans les parcs et à dorer mes pieds nus au soleil.

C'est le troisième jour, jusqu'au quatrième, que mon corps passa en mode cétose. C'est à dire à un mode de fonctionnement différent que celui de vivre sur une nourriture apportée quotidiennement à l'organisme par l'extérieur. Cette fois ci, le corps se nourrit de lui même sur la base de ses propres réserves.


Et là, mon énergie fut juste suffisante pour rentrer positivement dans le jeûne.

Ce passage peut très bien se dérouler quand :

- système digestif opérationnel

- bon fonctionnement du foie

- énergie vitale (neuro-glandulaire) suffisante

- bonne préparation au jeûne : clique ici


L'entrée en jeûne sera plus compliquée, voir impossible, sur un organisme avec trop peu d'énergie, des organes émonctoires (élimination) congestionnés, une mauvaise préparation à la phase de cétose et un environnement inadapté.

Malgré une hygiène alimentaire physiologique ++ depuis un certain temps, une connaissance et une préparation adaptée, je peux honnêtement dire que j'en ai bavé haha !


L'euphorie des premiers jours laissa place rapidement au malaise des seconds. Mon corps était en pleine élimination et les signes d'un jeûne bien amorcé, qui fonctionne correctement, étaient visibles.


Les signes d'une bonne entrée en jeûne = bonnes éliminations (foie et reins)

- la langue bien chargée (foie)

- l'urine bien foncée (reins)

La faim des premiers jours : explication 

J'avais ultra faim, je passais mes journées à partir du 4e jour sur instagram à regarder et à saliver sur les donuts, confiseries, burger et autres appétissantes pizzas, je n'en pouvais plus (haha). Je n'avais pas envie de fruits ou de légumes bénéfiques à mon organisme mais de produits transformés et sucrés qui n'apportent pas grand chose de positif, mais qui satisferaient bien mes pulsions alimentaires et ma dépendance au sucre.

Bref, je me rendis compte que j'étais encore addicte, malgré tout mon travail en hygiène vitale déployé depuis mon entrée en école de naturopathie. 


Cette faim est pathologique, elle a plusieurs origines :

  1. une réaction hypoglycémiante,

  2. un mental qui flippe,

  3. des organes digestifs inflammés qui, une fois "réveillés" par l'arrêt des sécrétions digestives, manifestent une douleur se symptomatisant par des spasmes et des tiraillements, une fausse envie de manger,

  4. un foie congestionné qui va mettre un peu de temps à se "vider",

  5. la qualité de mon microbiote,

  6. le niveau d'encrassement des liquides


Premières constatations :

Les hygiénistes comme Shelton, préconisent une semaine de préparation alimentaire, en diminuant les quantités et en augmentant la qualité de la nourriture absorbée, pour finir sur des fruits ou légumes crus. Certains conseillent le lavement intestinal à réaliser soi-même avant de débuter le jeûne pour nettoyer le colon, activer le péristaltisme, et ainsi réduire la période d'inconfort amenant à la cétose, puis à l'autolyse.


D'autres conseillent une purge à l'huile de ricin. Cette dernière à l'avantage, en plus du côlon, de vidanger et de stimuler tout l'appareil digestif.

Les matières éliminées ne seront plus un travail à effectuer par l'organisme durant le jeûne, cela libère donc de l'énergie au corps pour gérer les autres tâches qui l'attendent. Néanmoins, c'est à jauger selon les individus car une purge, ou un lavement, nécessitent aussi à l'organisme de mobiliser une grande quantité d'énergie qui ne sera plus disponible pour l'entrée en autolyse ! Il faut donc bien voir et écouter les possibilités de son corps !


Pour ma part, je préfère rentrer dans le jeûne sans béquille autre que la réduction alimentaire et finir par une journée de jus verts (si il fait chaud dehors).


L'environnement du jeûneur


Mon jeûne, je l'ai fait dans mon appartement, à Tours, en plein centre-ville.


C'était une erreur, et cela pour plusieurs raisons :

1. J'étais en ville


Un jeûne est bien plus commode à pratiquer au calme de la nature qu'à l'environnement bruyant, lumineux et pollué, de la ville !

Le jeûneur s'apercevra vite que son corps puisera une partie de son énergie dans ce qui l'entoure. Il vaut mieux donc avoir à porter de mains de l'air pur, un ciel dégagé, des arbres, une montagne ou la mer, avec un vent salvateur, une pluie nourricière, un sol en terre, en argile, en sable ou en roche, mais un sol palpable où les pieds peuvent étendre leurs racines ! Cet environnement sain est favorable à la bonne marche d'un jeûne que celui d'un air vicié, bruyant, où les ondes et wifi s'entremêlent, à base de béton et de stress.

2. Je ne bougeais pas assez !


Au bout de mon quatrième jour, je passais le plus clair de mon temps à dormir dans mon lit, coupé de tous ces éléments essentiels à la vie, et cela nous amène à ma deuxième erreur : Un jeûne n'est certainement pas passif, il est actif sur tous les plans de l'être. Il faut, donc, nous aussi accompagner son mouvement par de l'exercice physique, doux comme la marche. Notre sang n'a pas besoin de mouvement pour se déplacer, contrairement à notre réseau lymphatique qui sans mouvement se sclérose... Justement, nos déchets accumulés et nos cellules qui doivent continuer à "respirer" vivent dans la lymphe qui travaille beaucoup dans le jeûne.

Là aussi, les avis diverges, et je pensais au début qu'il fallait plutôt limiter les sources de dépenses énergétiques pour maximiser et potentialiser les effets du jeûne. Grave erreur ! La méthode Buchinger, nom du fondateur de ce principe, incite le jeûneur à un exercice régulier, quotidien, en conscience, et surtout à l'écoute de son corps ! En France, on appelle ce type d'encadrement : jeûne et randonnées.


L'importance du mouvement dans le jeûne


Il est primordial de s'autoriser à bouger et cela dès le matin. Les déchets mis en circulation seront toujours bien mieux évacués si le corps bouge et se réchauffe ! Si les déchets, que l'autolyse libère, commencent à s'agglutiner par manque d'activité, les crises curatives puissantes et l'asthénie guettent le jeûneur !

Bouger c'est bien, faire de longues et profondes respirations c'est top, et dans un environnement naturel non pollué, c'est encore mieux ! Tout cela améliore grandement l'efficacité du jeûne.


Conclusion

Le jeûne, c'est la fête du corps (pour reprendre l'expression de Thierry Casasnovas) et aussi la fête de l'esprit ! Il ne doit pas être vu comme une contrainte, un moyen de santé, mais plutôt comme une expérience enrichissante, amusante, légitime pour le corps ! Plus l'environnement sera calme et naturel et plus le jeûne fonctionnera ! Le mouvement est essentiel et l'environnement aussi. Autant respecter les crises curatives par du repos et les entres-deux par une belle activité du corps dans la nature et un bon repos sous le soleil, ou du moins au contact d'un air frais et vivifiant !


 

Article écrit par Adrien Ruet, praticien naturopathe, formateur et fondateur du site.


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