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Rompre son jeûne et bonne reprise alimentaire

Dernière mise à jour : 27 mars


Vous êtes nombreux à me demander comment rompre un jeûne, qu'il soit court ou plus long. C'est une étape primordiale qu'il faut ajuster à la duré du jeûne, à l'état de notre organisme et de sa vitalité : clique ici pour lire l'article sur le concept d'énergie vitale.

Quand arrêter son jeûne ?


Si vous êtes débutant(e) et que vous souhaitez expérimenter un jeûne d'une semaine par exemple, vous voulez souvent bien-faire, voir trop bien faire. C'est à dire que vous essayez absolument de répondre aux objectifs de votre mental qui vous dit "je veux jeûner "x" jours car cela est bon pour moi" mais que votre organisme en a décidé autrement.

Quand la vraie faim arrive durant un jeûne prolongé, celle qui démarre dans la bouche et qui s'active au travers de nos papilles gustatives, c'est que notre corps a bien bossé et qu'il nous alerte de sa volonté de rompre son jeûne, afin de se nourrir de nouveau de l'extérieur, et non plus de l'intérieur.


Dans le meilleur des cas, et dans un monde idéal, la vraie faim est le processus final et naturel du jeûne. La réalité est qu'aujourd'hui, par notre environnement, les pollutions accumulées au sein de nos liquides et de nos tissus, et notre niveau d'énergie fragilisé, il est compliqué à notre organisme d'aller jusqu'au bout du processus sans se dévitaliser totalement. Nous devrons procéder souvent à plusieurs jeûnes afin de répondre à cet objectif qu'ont tous les jeûneurs, à savoir : maintenir, améliorer ou retrouver la santé.

Alors, avant toute chose, la meilleure manière de savoir quand nous devons arrêter de jeûner, est quand notre instinct et notre corps nous disent ensemble stop !

Une fois la décision prise, certaines règles sont d'usages et importantes à respecter pour éviter tout risque de choc d'un organisme agressé par une nourriture inadaptée ou trop importante, trop riche ou grasse, qui viendrait perturber le corps et potentiellement le mettre en danger. La reprise alimentaire est aussi importante que la préparation du jeûne, et le jeûne lui même.

Comment sortir du jeûne ?


En toute simplicité, pas besoin d'une formule magique, de plantes ou de purges... Tout simplement commencer par un verre d'eau de source chaude, puis plus tard dans la journée un verre de jus de un ou deux légumes frais. On prend le temps de humer et de savourer, de bien mélanger le jus à la salive et on avale. À partir du moment où le jeûne dépasse les trois jours, il est bien de commencer comme cela pour le premier repas, soit un verre de jus de légumes.

Et puis, au deuxième repas, nous nous écoutons profondément : qu'est-ce qui me fait envie, mais surtout de quoi mon corps a-t-il vraiment besoin sans risque de le stresser ou d'abimer les effets du jeûne ?



Certains vont reprendre un repas liquide, à base de jus de légumes ou bien d'une soupe légère. Si on se sent prêt, on peut manger solide, mais doucement, patiemment, en mâchant correctement et longtemps afin de bien préparer le travail à l'estomac qui va retravailler pour la première fois depuis le début du jeûne.

Si c'est cette deuxième voie que nous empruntons, l'idéal serait de manger des fruits, dans tous les cas du 100% végétal, afin de donner au corps une nourriture riche d'enzymes, de vitamines et de minéraux, bref une nourriture vivante et surtout non polluante, non encrassante (qui risquerait d'endommager les organes digestifs qui ont vécu sur le mode du jeûne). Une banane avec une poignée de dattes ou bien une pomme, une poire, une grappe de raisins... Ici, il est important de s'écouter et de lire les informations que notre organisme nous envoie. Si nous adorons les dattes, mais qu'une est suffisante, qu'on se sent rempli, pas la peine d'aller plus loin au risque de sur-solliciter l'organisme et de perdre les effets bénéfiques du jeûne à la suite d'une mauvaise digestion.

La reprise alimentaire commence comme cela, les premiers jours nous réintégrons progressivement les aliments et nous augmentons doucement les doses afin de ne pas affoler l'organisme et lui laisser le temps de retrouver son rythme, celle de son activité digestive intégrée dans tout ses autres métabolismes. Dans tous les cas, les premiers jours, l'alimentation est exclusivement végétale et idéalement fraiche. Si nous sommes en plein hiver la soupe est bien sûr la bienvenue, mais pas d'amidon, ni de céréales ou de produits raffinés (sucres, sels blancs et farines blanches, gateaux etc...).

Observons comment notre corps se comporte et laissons le temps aux premières selles de revenir. D'ailleurs, et selon les règles d'usage, c'est à dire en dehors des temps de digestion, un lavement de 200ml, juste de quoi remplir l'ampoule rectale, peut être intéressant afin de dynamiser le péristaltisme intestinal et faciliter l'évacuation des premières selles.

Réintégration progressive des autres aliments

Prenons l'exemple d'un jeûne de 7 jours. Pour le préparer (article ici pour savoir comment faire), nous avons procédé à une descente alimentaire progressive et adaptée. La reprise alimentaire suit l'exact chemin inverse, c'est à dire que nous allons commencer la reprise par une alimentation légère, très assimilable, bio-disponible, végétale et fraiche, pour ensuite progressivement ajouter les autres produits composant notre "alimentation normale".

Donc, après les 2-3 jours d'une alimentation exclusivement végétale, nous pouvons commencer à réintroduire des éléments plus complexes à digérer, comme les huiles végétales de première pression à froid et les oléagineux. Une fois fait, le lendemain, c'est au tour des céréales amidonnées faiblement (sarrasin, quinoa, pomme de terre...), puis les protéines maigres (fromages cru de brebis ou de petit animal). Enfin, et si nous en voulons vraiment, nous pouvons doucement reprendre un alimentation "normale", en réintégrant progressivement les poissons et crustacés (éviter les crevettes et favoriser les huitres) les viandes blanches, puis rouges (maximum une fois/semaine pour la viande rouge qui est très encrassante), les céréales à gluten si nous aimons cela (mais éviter au maximum car encrassantes et pro-inflammatoires), le vin et les pâtisseries (idéalement faites maison avec des produits bruts de qualité biologique).


Pour en savoir plus sur le jeûne thérapeutique : lire cet article.

 

Article écrit par Adrien Ruet, naturopathe et fondateur du site.

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