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Témoignage de Laura : hypersensible et diagnostiquée à tord de bipolarité

Dernière mise à jour : 4 sept. 2022


Diagnostiquée bipolaire, je vous raconte ma descente dans les psychotropes, jusqu’à la révélation : la reconnexion à mon hypersensibilité.


Les prémices…


Depuis toujours je me suis sentie différente. J’avais beaucoup de mal à me faire des ami.e.s, j’étais l’enfant bizarre, trop émotive. À la maison, j’étais “dans la lune”, hyperactive, et incapable de me concentrer.


À l’adolescence je me suis vite rendue compte que j’avais des réactions, des pensées, des ressentis qui n’entraient pas dans le moule, et personne à qui en parler à ce moment-là. J’étais mal dans ma peau, et à 18 ans, en quête de réponses, je consulte de multiples spécialistes. J’entame une psychanalyse, et en parallèle je tombe sur un livre sur la bipolarité. Je me reconnais évidemment à 100% dans le descriptif de ce trouble, et à 21 ans, je décide de consulter un psychiatre parisien, spécialisé là-dedans.

Le diagnostic : le coup de massue au ralenti


Après avoir rempli plusieurs questionnaires et deux rendez-vous, ce médecin atteste que je suis bien bipolaire.


Recevoir un diagnostic, c’est comme recevoir un coup de massue qu’on a vu arriver à son visage depuis 5 minutes. C’est long 5 minutes. On a le temps de s’y préparer. On a le temps de s’imaginer tous les scénarios, on anticipe la douleur, l’attitude à adopter pour se faire le moins mal possible.


On a le temps de réfléchir à toutes les éventualités. Et on pense être largement préparé. Et pourtant le couperet tombe. Et ça fait très mal.


J’ai 21 ans, et la parole de ce psychiatre est pour moi parole d’évangile. Il m’apporte enfin une solution pour moins souffrir : une thérapie cognitive et une médication à prendre à vie. À cet instant, malgré le coup de massue, je suis soulagée. J’entre enfin dans une case, pour la première fois de ma vie. Je ne suis pas folle, je ne suis pas bizarre, je ne suis pas “à part”. Ma pensée à cet instant est : JE SUIS MALADE. Et j’ai traîné et utilisé cette phrase tellement de fois par la suite pour justifier tout et n’importe quoi : je suis malade.


Ces quelques mots ont été une façon de me cacher, et de ne pas chercher à savoir qui j’étais réellement.


2015 - En pleine dépression


La descente aux enfers : les psychotropes


S'ensuivent des mois d’ajustement à la pharmacothérapie que je prends quotidiennement.


J’ai commencé par des thymo-régulateurs - molécules supposées réguler les changements d’humeur, puis des antidépresseurs, des anti épileptiques (dont un qui est à présent interdit sur le marché Français - 1 an seulement après que je l’arrête - après 50 ans sur le marché, pour les femmes en âge de procréer suite à un scandale de malformation foetale étudié depuis les années 80), antiparkinsoniens qu’on prescrit pour la concentration, et des somnifères.


Pendant 6 ans, j’ingurgite 7 pilules par jour. Je me sens comme un robot, sans émotions, sans pulsion de vie, sans motivation. Je perds mes cheveux, j’ai des problèmes de peau qui entachent mon estime de moi, je fais des crises d’humeur, de larmes, je suis constamment fatiguée - ce qui mène à une isolation sociale - mon système immunitaire est au plus bas. Ma vie est une routine bien huilée, et extrêmement triste, je suis totalement déconnectée de moi-même.


La révélation : Qui suis-je ?


Et un jour, après une énième crise, je vais voir une nouvelle psychiatre en urgence. Elle me fait clairement la morale sur mon attitude face aux médicaments : je ne les prends pas correctement, j’ai arrêté certains “juste” par ma propre décision sans consulter, etc.

C’est comme si le son de sa voix était étouffé. Tout ce que j’entends vraiment c’est une voix à l’intérieur de moi qui me crie : “CE N’EST PAS DE TOI QU’ELLE PARLE”. Et cette idée grandit pendant toute cette journée, dont je me souviendrai toujours, cette idée que je ne suis pas malade. Ce n’est pas moi.


Je vais voir mon médecin traitant dans la foulée, qui me connaît depuis petite, et lui fais part de ma réflexion. Aujourd’hui je suis extrêmement reconnaissante de sa réaction, car j'étais encore dans un besoin de validation extérieure, et il m’a donné la clé la plus importante : l’autodétermination.

Il me dit que si je pense ne pas être bipolaire, alors peut-être que j’ai raison. J’étais extrêmement choquée, mais soulagée d’entendre ces mots. Mes pensées, mes ressentis sont valides. Je peux savoir et sentir ce qui est juste pour moi. Même si je suis convaincue que j’avais besoin de passer par cette étape pour finalement me connaître et m’écouter.


À la suite de ce rendez-vous, il a établi un protocole pour que j'arrête les médicaments de façon progressive pour ne pas agresser mon corps et surtout mon cerveau.


Depuis toute petite, aussi loin que je m’en souvienne, je ressentais des choses que je ne comprenais pas. Je n'ai pas pu trouver de réponses à la question "qui suis-je?" dans mon environnement et j'ai grandi avec le sentiment d'être différente, inadaptée, bizarre…


Je me souviens très clairement de plusieurs moments où je sortais en course avec ma mère, et je demandais à la boulangère pourquoi elle était triste malgré le grand sourire qu’elle affichait. J'absorbais des émotions qui n'étaient pas les miennes, je captais l'énergie des arbres, j'entendais des choses que personne d'autre n'entendait, j’étais très sensible aux bruits, à la lumière...


2022 - En pleine connexion !


Le début de la reconnexion


L'arrêt des médicaments se fait totalement fin 2016.


Et depuis, plus aucune crise. La plupart des symptômes étaient amplifiés par la prise des médicaments… Car ce jour-là, dans le cabinet de mon médecin, j'ai compris : je ne suis pas bipolaire.


Depuis mes 17 ans j’ai lu des centaines de livres de développement personnel, j’ai multiplié les expériences thérapeutiques : l'expansion de conscience, l'hypnose, les régressions en vies antérieures et dans l'utérus, pratiques chamaniques, la transe par la danse, thérapies énergétiques…


Je suis hypersensible et empathe. Autant d’explications que j’ai trouvé à l’intérieur de moi, grâce à mes lectures, à l’exploration, à l’accompagnement de thérapeutes, amis et mentors merveilleux sur mon parcours.

Et en 2019, j'entre un peu plus sur le chemin vers moi-m'aime… J’y apprends comment me faire confiance, comment me reconnecter à ma plus grande force : ma sensibilité.


J’y trouve le Reiki, qui a changé ma vie et en grande partie la façon dont je prends soin de moi, mais j'ai aussi ouvert les yeux sur ce monde que je captais mais ne voyais pas : celui des énergies subtiles. J'ai découvert le pouvoir et le potentiel de notre aura, ce que je pouvais faire en apprenant à maîtriser et à entretenir mon énergie. J’ai appris à m’écouter.


L'apothéose


Ce qui m’a fait me perdre, c'était ce manque de connaissance de moi, cette déconnexion totale, ce rejet de cette caractéristique qui fait partie intégrante de qui je suis, car je le vivais comme un fardeau. Aujourd’hui, grâce à ma nature d’empathe que j’ai exploré et appris à comprendre, mes nombreuses expérimentations et mes formations en énergétique, j’accompagne les hypersensibles à la reconnexion. Les gens qui, comme moi à ce moment de vie, ont besoin qu’on leur tende la main et surtout qu’on leur montre à quel point ce qu’ils ont en eux est unique et beau !


Ma plus grande valeur : l'autodétermination. Chacun est capable et devrait avoir l'opportunité de comprendre et sentir ce qui est juste pour lui !


J’ai décidé de guider les hypersensibles pour les aider à se reconnecter, à comprendre, et à vivre leur merveilleuse sensibilité comme un cadeau et un outil au service de leur vie.


 

Article écrit par Laura, accompagnante, guidance et thérapie énergétique, maître Reiki...


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