Quand on se sent fatigué mais qu’une longue journée nous attend, on fait confiance aux plantes réputées pour nous apporter un regain d’énergie. On pense alors au café, au thé, au guarana… Pourtant les plantes les plus efficaces pour lutter contre la fatigue et le surmenage sont les plantes qui luttent contre le stress nerveux et psychique à la fois.
Ces plantes sont dites adaptogènes.
Elles seront utiles au personnes en situation de stress chronique, surmenées, fatiguées, déprimées mais aussi aux personnes qui souhaitent prévenir le vieillissement cellulaire dû au stress oxydatif et donc protéger leur vitalité ou encore leur capacité de mémorisation.
Les principaux atouts des adaptogènes sont :
Aide le corps à mieux résister au stress oxydatif ou psychique.
Aide l’organisme à se rééquilibrer et à stabiliser le système nerveux, la tension artérielle
Antioxydantes notamment pour lutter contre les radicaux libres qui détruisent nos cellules et accélèrent le vieillissement interne (neurones) mais aussi externes (cutané).
Aide le corps à lutter contre la fatigue physique.
Soutient les capacités cognitives, notamment la capacité de mémorisation
Soutient la qualité du sommeil.
Il existe peu de plantes reconnues comme adaptogènes (une vingtaine sur toutes les plantes médicinales connues à ce jour).
Bien qu’elles soient utilisées depuis des siècles notamment par la médecine ayurvédique, (l’une des plus anciennes médecines traditionnelles en Inde), les adaptogènes ont commencé à être étudiées qu’en 1947 par Nikolaï Lasarev, dans le but d’augmenter la résistance physique et psychologique des soldats Russes.
Dans le courant des années 60, Israël Brehkman, un ancien élève de N.Lazarev et chef du département de physiologie et de pharmacologie à Vladivostok, définit 3 critères qui caractérisent une plante adaptogène.
La plante doit :
Ne pas être toxique et influencer les fonctions normales de l’organisme
Augmenter la résistance de l’organisme face aux agresseurs physiques, chimique et/ou biologiques
Présenter une influence normalisatrice sur un plan physiologique afin de faciliter une meilleure réponse au stress.
Les études réalisées par les chercheurs russes sont publiées dans la fin des années 60 dans la revue internationale intitulée “Annual Review of Pharmacology”. Dès lors, et jusque dans les années 1980, plus de 1000 études seront publiées.
Aujourd’hui, la notion d’adaptogène’ est validée par l’EMA (Agence Européenne des Médicaments) et par la FDA (Food and Drug Administration).
Mais d’où vient le stress ?
Le stress peut être émotionnel, psychologique (pression au travail…), physique (surentrainement, accident, sédentarité…) mais aussi biologique (virus, champignons…) oxydatif (bruit, changement de température, ondes…), chimique (pollution de l’eau de l’air que nous respirons).
Selon l’intensité du déséquilibre que va induire la source de stress, le corps va mettre en place une stratégie de défense en plusieurs phases.
La phase d’alarme :
L’organisme réagit et sécrète de l’adrénaline pour faire face à l’agression. Il en résulte plusieurs réactions :
la diffusion de glucose dans le sang
l’augmentation de la pression artérielle
l’accélération du rythme cardiaque et de la respiration
la contraction des muscles
Ces réactions nous permettent de décider s’il est préférable de faire face à la situation stressante ou de prendre la fuite.
La phase de résistance :
Après quelques minutes, d’autres hormones sont libérées comme la dopamine et le cortisol afin de fournir à l’organisme et au cerveau l’apport énergétique suffisant pour résister à l’agression. Une fois l’agression terminée, le stress disparait et l’organisme retrouve son fonctionnement normal.
La phase d’épuisement :
Si la situation stressante perdure ou devient chronique, on entre dans une phase d’épuisement. La sécrétion constante d’hormones met à bout l’organisme. Ce stress entraine de nombreuses conséquences médicales dont le burn-out, des pathologies cardio-vasculaires et respiratoires. En France, on évalue le coût du stress professionnel à 3 milliards d’euros. 4 salariés sur 10 se disent stressés au travail.
Le stress est aussi connu pour être la première cause du vieillissement. Nos cellules exposées aux radicaux libres perdent leur capacité à se régénérer et se défendre.
Les crèmes de jour et de nuit c’est bien, mais agir en interne c’est encore mieux. Une alimentation riche en antioxydants est essentielle pour protéger toutes nos cellules notamment celles de la peau.
Comment agissent les adaptogènes ?
Elles ont un effet protecteur vis-à-vis du stress. Contrairement à un anxiolytique qui va avoir un effet inhibiteur, les adaptogènes vont naturellement booster les mécanismes de défense et de résistance du corps face au stress et ainsi lui permettre de conserver son équilibre.
Les adaptogènes agissent principalement lors de la phase d’alarme en diminuant la sensibilité au stress et également pendant la phase de résistance (en régulant la libération du cortisol).
Elles optimisent également l’action les glandes surrénales.
Les plantes adaptogènes sont immunomodulatrices. C’est à dire qu’elles stimulent ou diminuent les réactions du système immunitaire. Il faut jouer sur les différentes variétés pour obtenir les effets voulus.
Certaines ont un effet légèrement sédatif et seront plutôt préconisées pour le sommeil ou leurs propriétés relaxantes, d’autres agissent sur le versant cognitif, améliorant la concentration et la mémorisation.
Les plantes médicinales et plus spécifiquement adaptogènes ne sont pas pour autant des plantes à miracles instantanés. Il leur faut du temps pour s’établir et mettre en place leur action protectrice et régulatrice face au stress.
Comptez 3 semaines minimum de cure avant de commencer à en ressentir pleinement les bénéfices. Elles peuvent être prises pendant plusieurs mois. C’est votre corps qui vous dira quand leur efficacité diminuera. Il sera alors temps de faire une pause de quelques semaines avant de pouvoir en reprendre et en ressentir de nouveau tous les bienfaits.
Zoom sur deux plantes adaptogènes
L’Ashwagandha
Cette plante aux vertus calmantes, est utilisée depuis plus de 3 000 ans dans la médecine ayurvédique. Elle est particulièrement indiquée pour lutter contre les insomnies liées au stress.
Plusieurs études scientifiques ont démontré sa capacité à diminuer l’hormone du stress : le cortisol. L’Ashwagandha peut ainsi aider les personnes atteintes d’anxiété ou de dépression légère à modérée grâce à ses propriétés anxiolytiques. Cependant attention, l’Ashwagandha est une plante puissante et versatile. Prise par exemple avant une séance de sport elle aura un effet stimulant et non relaxant.
Si vous n’en avez jamais pris il est indispensable de commencer sa prise par de petites quantités et d’augmenter au fur et à mesure le dosage. Sinon vous risqueriez d’avoir l’effet inverse de celui recherché.
L’Ashwagandha peut aussi être utilisé pour des fatigues saisonnières (en cure au printemps et en automne). Il aide les personnes à gérer la charge mentale et physique de leur travail sur leur corps (ménager sa monture). C’est une plante riche en fer qui peut être recommandée pour des personnes anémiques et au contraire déconseillée en cas d’hémochromatose (personnes en excès de fer).
Le Bacopa monnieri
En phytothérapie, cette plante est également connue sous le nom de Brahmi d’après Brahma, dieu créateur du panthéon hindou.
Le Bacopa est utilisé depuis 5000 ans dans la médecine ayurvédique comme tonique neurologique et expanseur cognitif. Aujourd’hui, ses propriétés neuroprotectrices sont reconnues aussi bien sur des personnes âgées que sur des jeunes (préparation aux examens, TDAH).
Pour les personnes âgées, le Bacopa est intéressant en cas de perte de mémoire et de concentration. Il est notamment utilisé dans le cadre de la maladie d’Alzheimer, soit à titre préventif (antécédents familiaux), soit à titre curatif (pour ralentir la progression).
En effet, plusieurs études montrent qu’il :
Favorise la circulation cérébrale et limite la dégénérescence des tissus cérébraux (puissant antioxydant et anti-inflammatoire cérébral).
Bloque la formation de la plaque amyloïde impliquée dans la dégénérescence des cellules cérébrales.
Améliore l’élasticité du cerveau et sa capacité à mémoriser.
Comme tout traitement en phytothérapie et particulièrement pour la mémoire, la prise d’extrait doit se faire sur le long terme pour favoriser l’action des plantes. Concernant la maladie d’Alzheimer, le Bacopa n’est pas une plante miraculeuse qui guérira de la maladie mais elle permettra de ralentir sa progression.
Comment prendre des plantes adaptogènes ?
Ces plantes au noms exotiques et peu connues sont souvent originaire d’Inde (Tulsi, Bacopa, Ashwagandha), de Chine (Jiogulan) de Sibérie (Rhodiola)…
Mais certaines d’entre elles peuvent se cultiver en France. Attention donc à leur provenance car certaines comme le Bacopa, plante qui pousse dans les marais en Inde, peuvent être chargées en métaux lourds.
Vous pouvez consommer les plantes adaptogènes :
en infusion
en poudre
en extrait de plantes fraiches : généralement 30-35 gouttes deux fois par jour
L’extrait de plantes fraiches sera plus concentré que les infusions et permettra aux principes actifs d’être rapidement véhiculé dans le sang. Cette forme liquide à prendre en goutte dans un verre d’eau permet un dosage précis pour ceux qui pratiquent le micro-dosage.
Je conseille les extraits de plantes adaptogènes de chez Rūto. Toutes les plantes proposées sont cultivées en Dordogne et récoltées fraiches avant leur concentration en extrait. Le séchage des plantes (surtout aromatiques) ayant tendance à détériorer la qualité des principes actifs qui vont agir sur le corps.
Le site : https://www.rutoadaptogene.com
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Article écrit par Arnaud Desagneaux, fondateur de https://www.rutoadaptogene.com
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