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La purge yogique... Un grand nettoyage pour les intestins ?

Dernière mise à jour : 13 août



Qu’est-ce que la purge yogique ?

La purge yogique est une détox assez efficace et très puissante pour faire un nettoyage complet de l’ensemble du tube digestif et nous donne la sensation de légèreté aussi bien corporelle qu’énergétique, rend notre corps plus souple et le mental purifié des émotions négatives.


Le terme sanskrit est Shankha Prakshalana.


Le mot Shankha signifie « un mollusque à la coquille en forme de spirale » ; et représente donc ici les intestins avec leur forme torsadée et légèrement conique dont le calibre va continuellement en rétrécissant.


Le mot Prakshalana signifie « nettoyer complètement ». Ainsi, la purge yogique (ou Shankha Prakshalana) est une pratique Yogique / Ayurvedique de purge intégrale des intestins.


Pour qui ?


La purge yogique est utilisée pour nettoyer l’ensemble du système digestif (c’est-à-dire de la bouche à l’anus) et est particulièrement recommandée pour les personnes qui souffrent de troubles intestinaux.


Cette technique purifie le tube digestif au bout de 3-4 heures. Elle est dans ce sens intéressante car elle donne de bons résultats dans une courte période de temps et en utilisant uniquement de l’eau salée et pas des produits chimiques.


Note : Si vous pratiquez le Shanka Prakshalana pour la première fois, il est conseillé de le faire sous la supervision d’un professeur de yoga qualifié et d’avoir une pratique du yoga déjà bien établie. Il est important d’être en bonne santé et d’avoir une bon vitalité pour pratiquer Shanka Prakshalana.


Comment pratiquer ?


La technique est très simple, cependant, il y a certaines préparations à faire avant le « Jour J » pour réussir sa purge et quelques heures de repos après la pratique. Je recommanderais de prendre un weekend pour la pratiquer.


1. Au préalable


Pour optimiser l’efficacité de Shankha Prakshalana, il est indispensable de ne rien manger de solide 24 heures avant la pratique afin que l’intestin soit le plus vide possible. Par contre, les jus de légumes et/ou soupes peuvent être consommés à volonté.

En effet, si l’intestin était plein, le bol alimentaire pourrait faire bouchon, ce qui est la principale cause de nausée ou de douleurs abdominales lors de l’exercice et cela peut obliger à arrêter la pratique.

Et si vous êtes habituellement constipé (par exemple 2 jours sans selle), débuter la prise de jus de légumes et/ou soupes une journée plus tôt, soit 2 jours avant Shankha Prakshalana. Sinon, prenez de la poudre de psyllium blond bio : 1 c.à.c diluée dans 1 verre d’eau tiède (sous forme de liquide gélatineux) et 2 verres d’eau tiède (à boire rapidement).


Un lavement est également conseillé la matin avant de commencer la purge.


2. La Pratique


Pour pratiquer Shankha Prakshalana, on utilise de l’eau salée tiède et on pratique quelques postures de yoga (asanas).


L’eau salée :


Il faut boire un verre de 250ml d’eau salée tiède (un verre) puis pratiquer des asanas en les répétant 8 fois : cela constitue une première série. Il faut ensuite recommencer cette série complète 5 ou 6 fois. À la fin du processus vous aurez donc ingéré environ 1,5 à 2 litres d’eau.


Concentration de sel :


Une1⁄2 c.a.c. de sel par litre. La concentration élevée de sel est très importante car si cela ne suffit pas, il est alors possible que le sel soit absorbé par le corps, augmentant la tension artérielle et / ou laisser la personne avec davantage de sel dans le corps.


Les asanas (les postures physiques) :



Ces postures suivent un ordre bien défini qui correspond à la configuration du tube digestif :


  • Tadasana (cela permet l’ouverture du pylore)

  • Tirayak Tadasana (l’eau s’infiltre dans les moindres recoins de l’intestin)

  • Katichakrasana (la torsion et la pression créées facilitent le passage de l’eau à l’étage inférieur)

  • Triyak bhujangasana (l’eau entre dans le gros intestin)

  • Udarakarchan (cela permet une dernière contraction/relaxation du gros intestin). Ainsi les dernières selles stagnantes dans le côlon sont éliminées avec l’eau salée.


L’ensemble du processus n’est complet que lorsque l’on élimine complètement l’eau de l’intestin. La couleur de l’eau peut être jaunâtre, mais elle ne devrait contenir aucun composant solide.


Après la pratique


Il faut bien se reposer et se couvrir pendant une heure et demi après la pratique, couvrez bien votre corps, mais ne vous endormez pas. Une pratique du Yoga Nidra peut être intéressante pendant cette période.

Ensuite il faut manger "léger", un khicheri (riz et lentilles bien cuits avec des épices et du ghee). Khicheri a pour effet de fournir un film protecteur sur le tractus intestinal. Ne buvez pas pendant 2 heures après avoir mangé ce repas.


Régime alimentaire yogique issu de la tradition conseillé avant et après la pratique


Conseils :


  • Privilégiez une alimentation quasi végane (c’est-à-dire sans consommation de viande, poisson, fruits de mer, œufs ni produits laitiers sauf du ghee : beurre clarifié) 3-4 jours avant Shankha prakshalana.

  • Consommez le plus de légumes (crus ou cuits) possible en privilégiant les légumes verts et les feuilles (brocolis, courgettes, épinards, fenouil, céleri etc), associés à des huiles végétales et/ou ghee.

  • Évitez les produits transformés et industriels.

Les intestins sont plus sensibles après la pratique, donc il est primordial de reprendre l’alimentation normale progressivement, en ne mangeant que des aliments faciles à digérer quelques jours après la pratique.


Articles complémentaires :



Précautions et contre-indications :


Si vous pratiquez le Shanka Prakshalana pour la première fois, il est conseillé de le faire sous la supervision d’un professeur de yoga qualifié et d’avoir une pratique du yoga déjà bien établie. Il est important d’avoir une bonne vitalité pour pratiquer Shanka Prakshalana.

Shanka Prakshalana est contre indiqué pour :


  • les moins de 15 ans,

  • femmes en cours de menstruation,

  • femme lors de la grossesse,

  • hypotension,

  • hypertension,

  • ulcère,

  • problèmes rénaux,

  • diabète chronique,

  • maladie mentale.


 

Article invité, écrit par Arpit Mittal, naturopathe issu de l'isupnat, praticien en Ayurveda, professeur de yoga.


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