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Comprendre et soulager le mal de tête et la migraine avec la naturopathie

Dernière mise à jour : 23 janv. 2022



Le mal de tête, ou céphalée, touche des milliers de personnes par jour, allant de la simple douleur passagère à la migraine ophtalmique qui alite, accompagnée parfois d'une "aura" et/ou obligeant dans certains cas à rester dans le noir.


Nous divisons les céphalées en 2 catégories.


Les maux de tête primaires :

  • les migraines,

  • les céphalées de tension (douleurs bilatérales et non pulsatiles, non augmentées par l'activité physique) : les plus fréquentes et les moins douloureuses,

  • les céphalées liées à un foie encrassé,

  • l'algie vasculaire de la face : douleurs sévères d'un seul côté de la boite crânienne, au niveau de l'oeil ou du front.

Les maux de tête secondaires :

  • céphalées résultat des maladies de l'hiver (infections virales par exemple),

  • céphalées liées à des sinusites, allergies,

  • céphalées liées à une hypertension artérielle,

  • céphalées liées à une tumeur cérébrale...


Différence entre la migraine et les "maux de tête" lambdas :


La migraine est une maladie neurologique due à une excitabilité neuronale anormale, durant en moyenne moins de 6 heures (parfois jusqu'à 72h00), qui touche environ 15% de la population mondiale et 12% des français.


Elle se différencie des céphalées en étant plus diffuse. Elle est pulsatile et dure dans le temps. Elle peut s'accompagner d'une hypersensibilité à la lumière (photophobie) et/ou au bruit (phonophobie).


Quelles sont les causes des céphalées et des migraines ?


Les causes sont diverses et variées, avant tout dans notre environnement, la qualité de notre nourriture, le stress, certaines fois les ondes, les sur-sollicitations nerveuses, les médicaments, un problème dentaire (comme une mauvaise occlusion maxillaire qui se rapporte sur les cervicales), le manque de sommeil, les mensturations, la grossesse, la compression de certains filets nerveux, des problèmes digestifs, les intolérances alimentaires, l'épuisement nerveux...


Fumer, boire de l'alcool et du café, consommer des aliments raffinés et transformés... Tout cela prédispose fortement à la chronicisation des céphalées.


Causes des céphalées liées à la congestion du foie :


En allopathie, nous parlons beaucoup de céphalées par tension (stress, fatigue...). Mais il semblerait qu'un foie congestionné soit aussi propice au mal de tête. Le foie métabolise un neurotransmetteur important agissant comme messager de l'activité nerveuse : la sérotonine. Si le foie est encrassé, le métabolisme de la sérotonine est altéré et cela prédispose aux changements vasculaires qui donnent le mal de tête. Aussi le sang est moins bien nettoyé de ses déchets et devient surchargé. Ca + ca : céphalée hépatique.


Les causes sont variables :

  • une fatigue digestive due a une sur-sollicitation issue de la digestion d'aliments inadaptés ou de mauvaise qualité,

  • des tensions émotionnelles refoulées (la colère notamment)

  • une hyperperméabilité intestinale, induisant le passage de molécules qui normalement ne pourraient passer la barrière digestive.

Le foie filtre moins bien le sang qui se surcharge en déchets métaboliques et/ou pollutions exogènes. La toxémie peut alors atteindre différentes zones du corps en fonction des prédispositions héréditaires et acquises, comme la zone crânienne. Les céphalées liées à la tension ne s'accompagnent pas de douleurs digestives et de ventre, de nausées ou d'une langue chargée : ici, c'est bien le foie ! Faite l'exercice de tirer la langue le matin au levé : si elle est blanche ou jaunâtre : votre foie peut être encrassé.


Causes des céphalées de tension :


Il existe différentes causes : le stress, les tensions, la fatigue, une douleur dans la mâchoire (occlusion dentaire, une inflammation du nerf maxillo-facial) les mauvaises postures, les écrans, un problème neurologique ou musculaire entrainant des noeuds neuro-musculaires qui déclenchent une douleur qui remonte par les nerfs du dos jusqu'à la tête.


Cela va se manifester par :

  • un encrassage des neurones,

  • une baisse du débit sanguin,

  • la vasodilatation des vaisseaux sanguins....


Cause de la migraine :


Les causes sont variables :

  • dépression des cellules du cortex cérébral avec baisse de l'activité électrique,

  • dépolarisation des neurones et des astrocytes,

  • une baisse des activités métaboliques, avec diminution du débit sanguin et des apports en glucose et oxygène.

La crise migraineuse semble apparaître lorsqu'il y'a une vasodilatation des vaisseaux sanguins et un afflux de sang dans le cortex occipital et le tronc cérébral, à la suite de la libération de neuropeptides par des neurones déprimés (lire Seignalet). Dans le cas de la migraine : l'hyperperméabilité intestinale entraine un "encrassement" de certaines cellules cérébrales, ce qui affecte les neurones et les atrocytes...


Comment gérer les maux de tête et la migraine ?


Pour les urgences :

  • Huile essentielle de menthe poivrée

  • Huile essentielle de gaulthérie couchée

  • Romarin camphré

  • La grande camomille

  • La reine des près


L'huile essentielle de menthe poivrée :


Pour les migraines, les céphalées de tension et celles liées au foie, elle est good et agirait de manière semblable au paracétamol ! Reconnue par l'OMS, l'HE de menthe poivrée est utilisée en externe pour venir soulager les maux de tête (1).


On mélange 2 à 3 gouttes de l'HE avec une huile végétale (ici ce n'est pas obligatoire) et on vient masser de manière circulaire le front et les tempes. Elle vient calmer la douleur localement. On peut renouveler l'opération toutes les 15 à 30 minutes. Attention à ne pas l'appliquer trop près des yeux !


L'HE de menthe poivrée est vasoconstricteur, elle vient resserrer le diamètre des vaisseaux et fluidifier le flux sanguin. Si le mal de tête (au dessus des yeux) vient d'une inflammation des sinus, on va venir masser le point au dessus des sourcils et respirer par le nez. La menthe poivrée contient du menthol qui est anti-inflammatoire et antalgique par effet "refroidissant" (anesthésie par réfrigération).


Si le mal de tête est fort et que la douleur ne baisse pas, je vous propose d'associer l'huile essentielle de menthe poivrée à de l'huile essentielle de gaulthérie couchée (possède des propriétés anti-douleurs). Pour ce faire, veuillez mélanger 20 gouttes d'HE de menthe poivrée avec 15 gouttes de gaulthérie couchée dans 4 ml d'une huile végétale de première pression à froid... Et vous avez votre solution sous la main !


Note : utiliser l'HE de menthe poivrée d'une solution à 10%.


Nous pouvons également prolonger l'effet antalgique de l'huile essentielle de menthe poivrée avec celle de romarin camphré.


L'infusion de grande camomille :


Antispasmodique et anti-inflammatoire, la grande camomille en infusion dans de l'eau chaude (ne jamais porter à ébullition) fait du bien ! Ses lactones sesquiterpènes nous aident à réduire les troubles neuro-végétatifs et circulatoires cérébraux : Indiquée dans la céphalée de tension.


La reine des près :


On infuse 2 cuillères à soupe de reine des près séchées dans 250ml d'eau bouillante et on boit 3 grandes tasses/j... Et ca va mieux :) !


De base, c'est une plante que nous utilisons comme anti-douleur naturel, et quand je dis de "base", c'est qu'on l'utilise depuis des siècles en Europe dans le cadre des rhumatismes, affections arthritiques et arthrosiques, car elle possède de formidables propriétés d'élimination de l'acide urique. Nos druides l'utilisaient et l'a considéraient comme sacrée ! C'est un antispasmodique reconnu et c'est la grand-mère de l'aspirine (au sens propre comme au figuré). Elle possède les mêmes effets, sans les inconvénients (brûlures d'estomac).


La reine des près est efficace dans l'accompagnement des maux de tête grâce à sa haute teneur en salicylés et en flavonoïdes. Seule précaution à avoir : ne pas l'utiliser si on est allergique à l'acide acétylsalicylique (l'aspirine).


Aller plus loin !


  • Travailler sur son alimentation

  • La gestion du stress

  • La gestion de ses émotions refoulées (la colère)

  • Combler les éventuelles carences en magnésium

  • L'acupuncture

  • Osteopathie ....


Travailler sur son alimentation :


La première chose à faire est de revoir son alimentation afin d'éviter l'encrassement du foie, la surcharge du sang et l'hyperperméabilité intestinale. Les études montrent différents déclencheurs dans notre nutrition (2). On va donc chercher à éviter les aliments inutiles, c'est à dire ceux qui polluent plus l'organisme qu'ils apportent d'éléments vivants à nos cellules. On va chercher à manger plus de végétaux, de bonne qualité, frais ! On évite les toxiques (alcool, tabac, café, sucre et farines industriels...). Je vous invite à lire cet article qui vous donne les clefs.


Nous pouvons lire dans : L'alimentation ou la troisième médecine, du chirurgien Jean Seignalet :


" Dès 1983, EGGER et Coll. ont soumis 88 enfants avec migraines sévères à un régime excluant les aliments "antigéniques" et ont guéri en quelques semaines 82 de ces enfants. Ce régime écartait, curieux hasard, le blé, le maïs et les laits animaux".


La gestion du stress :


Les céphalées de tensions, et certaines migraines (3), sont liés au stress et au surmenage nerveux. Cette étude montre que 75% des migraines seraient dues au stress (4). ici on vient se poser, souffler. Il existe énormément de stratégies possibles, dont certaines que j'ai listé dans cet article.


Il s'avère que pour travailler sur le stress, on doit déjà comprendre ce qui le déclenche, on avance sur ce terrain et on apprend à se poser, en quelque sorte à créer une perméabilité face au stress. Ici, la pratique de la zen attitude est intéressante, la relaxation, la méditation, le yoga ou encore la sophrologie (et bien d'autres pratiques ou techniques).


La gestion de ses émotions refoulées :


La médecine chinoise traditionnelle en parle beaucoup. La gestion de nos émotions non exprimées, refoulées et enfouies, semble une constante de la santé, et je devrais plutôt dire comme déclencheur de maladie. Et je dois admettre que, en tant que naturopathe, j'ai pu assister à de belles guérisons lorsque l'émotionnel se lâche ! Et c'est un tout un travail, qui passe par la joie, les cries, les pleurs, les sanglots, la réalité... Ne plus se mentir et s'observer avec bienveillance et amour, accepter et pardonner, se pardonner surtout !


On doit aux équipe du dr. Nicholson (5) une belle étude qui montre le lien entre colère refoulée et maux de tête. Sur 422 adultes interrogés, dont 177 vivants depuis au moins 8 années des maux de tête chroniques, les scientifiques se sont aperçus que les patients souffrant étaient ceux qui refoulaient le plus leurs émotions et stress, et notamment leur colère !


Ici, je crois que le plus simple est de communiquer avec soi-même, puis progressivement avec les autres. J'ai vu à quel point la colère s'était petit à petit manifestée en symptômes physiques chez moi, tout au long de ma vie. Il ne faut pas hésité à se faire accompagner, la colère cache souvent de la tristesse. Il n'est pas faible celui qui cache, qui exprime ses émotions, qu'importe la manière.


Combler les éventuelles carences en magnésium :


Différentes études montrent une corrélation entre des taux bas de magnésium et migraines (6). Donc en premier lieu, on évite les facteurs qui favorisent la mauvaise absorption du magnésium comme les aliments à haut taux de sucres industriels, les farines blanches... Lorsque nous mangeons une "alimentation morte", c'est à dire qui n'apporte absolument rien à l'organisme de vivant et de nutritif (car trop transformée), notre corps doit lui-même puiser dans ses propres réserves pour aider à la digestion de ces substances.


Ensuite, rien ne nous empêche de se supplémenter en cure de 3 semaines de magnésium (posologie : entre 200 et 600mg pour un adulte) + B6 (cofacteur de son assimilation).

 

Sources :

  1. Göbel H, Fresenius J, Heinze A, Dworschak M, Soyka D. Effectiveness of Oleum menthae piperitae and paracetamol in therapy of headache of the tension type. 1996 Aug: 67(8):672-81.

  2. Fraga MD, Pinho RS, Andreoni S, Vitalle MS, Fisberg M, Peres MF, Vilanova LC, Masruha MR. Trigger factors mainly from the environmental type are reported by adolescents with migraine. Arq Neuropsiquiatr. 2013 Mar 26:0

  3. Neut D, Fily A, Cuvellier JC, Vallée L. The prevalence of triggers in paediatric migraine: a questionnaire study in 102 children and adolescents. J Headache Pain. 2012 Jan;13(1):61-5. doi: 10.1007/s10194-011-0397-2

  4. Talebi M, Savadi-Oskouei D, Farhoudi M, et al. Relation between serum magnesium level and migraine attacks. Neurosciences. 2011;16(4):320-323.

 

Article écrit par Adrien Ruet, praticien naturopathe, fondateur et directeur de publication de Juste Naturo & formateur en école de naturopathie.

Son Facebook : Juste Naturo

Son Instagram : juste_naturo

Son youtube : JUSTE NATURO

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